Je reviens d'un trekking de 4 jours, vraiment bien. Nous étions 4, Mélissa (Californie) Maggi et Mélanie (Québec) et moi bien sûr.
La première journée se passe en transport de Quito au point de départ. On marche quelques heures dans la trail pour installer notre premier campement…
Une journée de marche dans la brume\nuage à l'aide de carte et boussole nous amène au pied du Yanaurcu de Pignan (4535m). On s'installe à côté d'un lagon d'eau stagnante brune. Après un problème de brûleur résolu avec une aiguille à coudre, n'ayant pas trouve d'eau mouvante on fait bouillir cette eau remplie de F.O.N.I things ( Floting Object Not Identified ;) Le lendemain on cache nos sacs dans les hautes herbes du Paramo et on grimpe au sommet. Malgré le froid 6 degrés et le vent qui nous emporte des courants de nuages, la vue d'en haut est magnifique. On aperçoit au loin les deux solitaires Ibabura et Cotacatchi qui semble immerger des plaines et valons environnants. En redescendant, on change notre campement et on s'installe sur la plage d'un plus grand lagon pour observer le couché du soleil. La journée suivante c'est la marche de sortie. Ici c'est la fin de la saison des pluies mais les ruisseaux sont asséchés. Sur le chemin on rencontre Luis, le garde de parc, nous prête volontier sa source d'eau qui vient directement du Cotacatchi et qui devrait être potable mais remplie doublement de F.O.N.I. things. On la traite et on repart rapidement pour ne pas manquer le bus pour Quito. Malgré une marche soutenue et une dernière grande côte pénitentiaire (qui a value a Maggie une belle grosse ampoule) nous atteignons le petit village de Irunguichu trop tard pour le bus.
On discute avec les villageois et sous l'invitation chaleureuse d'une professeure, on installe nos tentes dans la cours de l'école du village. On a même droit a de l'aide de plusieurs enfants pour monter nos tentes. On leurs donne nos bonbons, des petits drapeaux (pin) du canada, du Québec, des petites bagues de plastiques aux filles et des collants bonhommes sourire sur les mains. Le déluge de rires et de sourires auxquelles nous avons droit et une bien plus grande récompense de notre longue journée que nos deux petites bouteilles d'eau achetés au magasin générale du village. Par contre.... Cette nuit ne seras pas de tout repos... Une fois couché, la brume bien installé, deux chiens errants s'approchent et commencent à grogner de façon très agressive... Ils tournent autour de nos tentes... Ils ne jappent pas... seulement un grognement sourd... on pourrait quasiment entendre les gouttes de baves tomber sur le sol. Disons que ca donne la chienne.... Je prépare un bâton de marche à utiliser en moyen de défense ultime si jamais les chiens s'aperçoivent que dans le petit mètre qui nous sépare il y a seulement une petite toile de nylon. On se passe le mot.. Pas de sortie pipi cette nuit! De toute façon théoriquement on n'a pas but assez d'eau aujourd'hui. Le corps qui veut sombrer dans le sommeil, je reste à flot d'un oeil et d'une oreille... par instinct de protection et de survie.... je reste attentif aux bruits de la nuit... Les chiens partent et reviennent... Comme pour s'assurer que l'on ne dorme pas.
Le lendemain de cette longue nuit on rejoint notre port d'attache habituelle (Centro del Mundo à Quito) ou nous attend le traditionnel chaudron de rhum and coke et les autres voyageurs avec qui nous échangeons nos aventures.... Sommes toute ce trek a été vraiment super...
Une journée de repos aujourd'hui... et la préparation de la prochaine partie!. On verra ou le courant m'amènera...